Cheval Blanc
De Digne, tournez la tête en direction du pic du Couard, ce sommet rocheux qui surplombe la capitale de la Lavande. Portez votre regard encore un peu plus loin, vous apercevrez un dos blanc au dessus du point de vue précité. Il s'agit du massif du Cheval Blanc, nom qu'il doit à la clarté de sa roche constitutive, montagne minérale, la plus élevée du secteur avec ses 2323m privée de végétation. C'est en direction de celle-ci que je vous emmène.
L'accès de notre vallée est compliquée, les pentes étant très fortes, c'est donc de Château-Garnier que l'ascension débute.
Cultures, pinèdes, landes à lavande fine, mélézins et enfin alpages d'altitude se succèdent au rythme de nos pas. Le massif peu fréquenté se veut sauvage, et l'ouverture du paysage se fait avec l'accueil virevoltant et chantant de deux Circaètes Jean le Blanc, la rencontre de chamois, le décollage de grands corbeaux...
Le paysage s'offre à nous progressivement, tel une ouverture cinématographique à mesure que nous prenons de l'altitude, la progression sur ce dos équin se veut une cavalcade de découvertes géologiques et de panoramas démesurés sur les Alpes de Haute-Provence et au delà.
Ce massif n'est pas dénué de la trace de l'homme. Vous croiserez peut-être les divagations de troupeaux de brebis, ou rencontrerez des bergers au travail, marqueurs du paysage et de son évolution, activité économique et historique également.
Enfin à la redescente des rencontres surprises peuvent avoir lieu, comme ce fut le cas ce 07 août, avec une jument et un âne en liberté, d'abord farouches mais qui se sont laissés apprivoiser et sont devenus l'espace d'un moment modèles.
Une évasion dépaysante! A vous de la saisir, je vous emmène?!