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D.E.P.A.R.T. Accompagnateur en montagne passionné de montagne pour encadrer toutes vos randonnées, à pied, à VTT et pour personnes en situations de handicap. Venez conjuguer Découverte des richesses et de la diversité de nos montagnes, vivre une Évasion, vous faire Plaisir dans le 04 et plus largement dans les Alpes Foncez, il y a ici la rando dont vous rêvez Contactez-moi sur ammmanu @ gmail.com ou directement par le formulaire "contact"

Randonnée hautes-Vosges avec Seb

timanu

Dimanche 5 Août 2007.

 

5H55 une onde sensuelle se déclenche dans le bassin de la coutellerie. C’est l’heure du réveil en effet. Lever rapide et en souplesse pour ne pas trop réveiller la demoiselle. Le temps de prendre un petit déjeuner, de s’apprêter et je prends la route. Les brumes matinales dorment encore dans le Bassigny, tels des oreillers duveteux traversés au cours du chemin, donnant un côté mystique à ce matin.

La route sera longue, mais la motivation est forte de passer des patûres et haies bocagères aux montagnes, pierriers et lacs vosgiens. D’autant que l’entraînement suit son cours.

C’est vrai que ce dimanche au réveil l’arrière de la cuisse est encore un peu réfractaire à l’étirement. Résultat des 15 km du mardi et des quasis 20 du jeudi semble-t-il.

Au cours du voyage l’astre s’élève doucement amenant une chaleur prometteuse, la musique me guide et me porte, m’aide à vaincre l’ennui de ces 2h00 de route Sarkoïsée !

 

Arrivé à la station du slalom de la Bresse, un peu en avance, j’en profite pour peaufiner la préparation de mes affaires pour la randonnée et pour clore les yeux quelques instants… La clio customisée Millet fait rapidement apparition me rappelant à la réalité.

 

Quelques discussions, notamment au niveau de l’itinéraire du jour. La journée va être chargée, tant au niveau du sac à dos (finalement pesé à 16.4kg à vide) que du kilométrage et du dénivelé.

 

Trajet prévu :

- Belle vue / Slalom

- Lac de Lispach par circuit de la tête des cerfs

- Chalet des champis

- Le Régit

- Etang du Machay

- Col de l’étang, descente vers Wildenstein

- Remontée par le ravin de la Thur pour le Rainkopf

- Rainkopf

- Rothenbakopf

- Mittlach

- Kherbolz

- Kastelberwassen

- Le Hohneck par les crêtes

- Retour par le Bas chitelet

 

Début de randonnée avec une fraîcheur matinale encore présente, un petit peu d’orientation nécessaire pour trouver son chemin. Il est même des chemins carrossables qui serpentent et qui ne sont pas notés par l’IGN….Etrange….

La première remontée vers l’étang et vers sa tourbière se fait sans encombre et c’est avec regret que nous passons rapidement à côté.

Une fois la redescente du col de l’étang (très beau pierrier à proximité) effectuée s’amorce la première difficulté de la journée, la remontée vers le Rainkopf.

Le début se passe bien,les jambes répondent à la motivation bien présente. Ca c’est pour le début, Seb me passe aux 2/3 et les douleurs s’éveillent, du coup le moral est en berne. Ca devient dur et je n’arrive pas à pousser plus. Snif.

D’autant que le soleil est maintenant bien présent et que le mercure atteint des valeurs plus qu’estivales… l’arrivée au Rainkopf est un soulagement. Il n’est pas encore surpeuplé, mais pas le temps de profiter trop du paysage en route pour le prochain sommet, où la motée sera encore une fois coûteuse…les restes de la précédente, apparemment commencée avec trop d’ardeurs.

 

Il est temps de faire le point, descendre sur Mittlach signifie beaucoup de dénivelé, et comme l’humilité est une qualité prépondérante en montagne un changement d’itinéraire semble opportun. Steinwassen, Altenweier, Kastelberwassen.

 

La descente, se fait sans encombre et la suite est abordée modestement. Ce n’est que positif car le rythme est là est l’Altenweier est vite en vue. Par la température élevée ambiante c’est d’ailleurs agréable de croiser la fraîcheur de ce lac. Les lacets du kastel sont noués et nous voici sur les crêtes où, le décor et l’air mis à part, on a peu à envier aux couloirs ud métro parisien. C’est dit les crêtes sont cosmopolites. C’en est affolant, etc’est à coup de « bonjour », « je passe à gauche, je passe à droite », « pardon »….que le cheminement se fait. Des coups d’oeils furtifs sur les côtés permettent d’apercevoir des pensées des vosges jaunes ou bleues, des anémones pulsatiles, des anémones, des fleurs proches des orchys ais aux feuilles non tachées….

 

La dernière remontée vers le Hohneck se fait tel un pèlerinage, la tête baissée comme pour prier, mais aussi pour s’adapter à la pente conséquente. La motivation est intacte et le somet est proche. En haut, encore une fois, je regrette cette route qui arrive, ce fourmillement d’individus qui n’ont aucun lien avec les lieux, qui se délectent d’un paysage sans se rendre compte du caractère grotesque de la situation. En petites chaussures, le bichon à portée, la merco ou le Q7 les ayant monté, prêts à se payer au prix fort une tranche de « valeur sûre… »

 

C’est le temps de la descente de 1363 passer à 781…Ouch ce sera long et ça l’a été. La fatigue commençant à être bien présente. Le plus dur c’est que la descente n’est pas continue et l’on parcours des bornes alors que l’alti se borne à ne pas vouloir dépasser le -4m/min…

Heureusement la piste rouge nous amène rapidement en bas, la fatigue s’envolant quand le parking s’approche ainsi que le temps du café bien mérité. (Merci Seb).

 

Une belle randonnée, en 7h40, sous un soleil de plomb ou pas loin. 1850 m de dénivelé kilométrage à définir. Sac pesé à 16.4kg, sans eau ni nourriture. Je comprends mieux mes sensations de poids !!!

 

Ps: nous nous sommes demandés si nous étions tarés. J'attends vos avis...

 

 

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